lundi 27 mars 2017

Kop Chai Laos (Merci Laos)

Notre escale au Laos est déjà terminée. Quinze jours, 910 km de vélo, une bonne vingtaine de Noodle Soup et au moins trois motels miteux plus tard, nous quittons ce pays qui nous a tant charmé.

Après notre traversée en slowboat jusqu'à PakBeng, nous avons pris la route vers Luang Namtha. Une route très peu fréquentée par les touristes puisque tous ceux qui passent par PakBeng ne font qu'un arrêt pour la nuit avant de continuer leur route sur le Mékong, aucun bus ne passe par là. Nous avons découvert un visage encore plus rural du Laos. Des champs de melon d'eau, des plantations de bananes, des petits villages avec des maisons sur pilotis construites en bambou, des arbres aux fleurs fushia. Des dizaines d'enfants dans les rues, accourant vers nous, abandonnant quelques instants leur jeu (qui parfois est de jouer avec les cochons), pour nous dire leur plus beau des "Saibaidee". Certains courent avec nous sur quelques mètres, d'autres nous tapent dans les mains. Ici, contrairement au Vietnam, on n'a eu droit à aucun "Fuck you"... seulement quelques "Thank you". On ne s'en plaindra pas.

Sur cette route, comme sur plusieurs autres, nous nous sommes arrêtés dîner dans un petit village. Dans un petit restaurant/casse-croûte/cuisine familiale où personne ne nous comprends. Mais où l'on peut, le temps d'une Noodle Soup, partager le quotidien des gens chez qui nous sommes simplement de passage. Comme un dimanche matin, où la propriétaire du "resto", qui doit se dépêcher à se préparer pour un mariage, repasse son chemisier en soutien-gorge sur la même table où nous mangeons. Ou la fois où nous assistons au terrible karaoké de la gang de jeunes qui s'est sauvée du mariage. Ce sont des petits moments ordinaires, mais qui nous donnent réellement l'impression de connaitre un peu plus le "vrai" Laos.

C'est aussi en passant la nuit dans des petites places comme Nateuy, village de travailleurs chinois à quelques km de la frontière chinoise où l'on s'est arrêté avant d'arriver à Luang Namtha, que l'on découvre les motels de trucker laotiens... mettons  qu'il faut pas trop que tu sois regardant! C'est pas cher, mais ça vaut pas cher non plus... Comme dirait Marc : "Un peu de fierté quand t'as un motel, il me semble que ça leur ferait pas de tord!" Matelas aussi dur qu'une planche de bois, draps tachés, murs ni peints ni lavés depuis bel lurette, salle de bain pas mieux que les murs, et pour couronner le tout, une toilette turque! Je plains un peu rien ici, on avait une couette avec des coeurs, la suite nuptiale quoi!

Une première débarque, mais rien de cassé
La journée où on s'est rendu à Nateuy, on avait un petit dénivelé de 500 mètres sur 85 km. Un peu difficile par moment à cause de la chaleur et de la fumée des champs qui brûlent, mais ça allait. Ça allait particulièrement bien dans les descentes. Surtout pour Marc qui est toujours pas mal devant, en montée, comme en descente... jusqu'à ce qu'il pogne un dégât d'huile à moteur dans un virage! Résultat : une belle glissade sur le dos et la hanche à 40 km/hr! Ouch! Heureusement, ses talents de cascadeurs lui ont permis de s'en tirer avec plus de peur que de mal, juste une belle grosse égratignure sur la hanche gauche. Ah oui, et depuis ce temps, c'est drôle, mais j'arrive un peu plus à le suivre dans les descentes... pour les montées, ça reste une autre histoire!

De retour sur les sentiers battus
Comme on reste de vrais touristes, même si on sort un peu des chemins battus, on a fait un arrêt dans la ville de Luang Namtha, pour dormir dans un guesthouse qui a de l'allure, mais surtout pour faire un trek dans le parc national de Nam Ha avec un guide, trois cuisiniers et six autres touristes! Car avoir un parc national au Laos ne veut pas dire avoir des sentiers identifiés pour te guider jusqu'au sommet d'une montagne! T'as besoin d'un guide... sûrement pas pour les bêtes sauvages, elles ont toutes été chassées, mais pour être certain de trouver ton chemin! On a donc fait comme tout le monde, on a payé pour un tour de deux jours et une nuit en camping dans la jungle. On a eu droit a un super BBQ de poissons (que le guide a emporté vivants dans un sac de plastique jusqu'au diner), on a mangé du sticky rice trois fois par jour, on a découvert plusieurs plantes médicinales, gouté à plein de racines et autres fleurs qui se mangent. Des fois c'était bon, d'autres fois non. On a marché lentement pour pas se péter la  gueule sur les feuilles mortes accumulées dans les sentiers. On a espéré voir une chute, mais la saison sèche a eu raison de cette dernière. On aura quand même eu l'occasion de voir des arbres assez impressionnants! Bref, un petit trek relax pour changer le mal de place, c'était super!

Direction la frontière
Après ces deux jours de repos, il nous restait 175 km avant de nous rendre au Friendship Bridge 4 pour traverser la frontière. Juste un peu trop pour le faire en une journée. Le hic, c'est qu'entre Luang Namtha et la frontière, il n'y a pas grand chose. Je veux dire pas tellement d'endroits où passer la nuit. L'application Maps.me nous indiquait un Dormitory au 105e km. Évidemment, pas de review pour nous donner des infos sur l'endroit, mais on s'est dit qu'on avait vu le pire à  Nateuy. À 17 h, après une  bonne journée remplies de quelques très bonnes côtes (Marc dit merci au camion qui roulait assez lentement pour qu'il s'y accroche sur quelques centaines de mètres), un arrêt dans les  grottes les plus profondes qu'on a jamais vu, on arrive enfin au fameux Dormitory. De l'extérieur ça ressemble à Nateuy. On se dit que ça devrait aller. Un travailleur qui loue une chambre au mois nous dit que c'est "correct". Ça nous rassure un peu. Pendant que l'on attend que le gars trouve la clé de la chambre, question qu'on voit de quoi ça a l'air, le soleil descend et nos chances de trouver une autre option diminue... On se croise les doigts... On se dit que ça peut pas être pire que Nateuy. Erreur! C'était dégueulasse. Pas de douche, pas de lavabo, un tuyau qui tient au mur par la peau des fesses, c'est tout. Fallait même pas penser à l'eau chaude. Le matelas de six pouces devait avoir 40 ans. Rendu là, on avait pas trop de choix... faire 50 km en vélo le soir quand il y a aucun lampadaire, c'est pas vraiment une option!  On va faire avec pis on va utiliser nos petits draps! Et puis, c'est pour une seule nuit, car le lendemain, il ne nous restait que 70 km pour arriver en Thaïlande!

Cela dit, on a pas moins aimé le Laos pour autant! Au contraire, même si ce fut bref, on gardera de bons souvenirs et peut-être même une cicatrice sur une fesse! Kop Chai Laos!

Nos montures au carwash, pour une deuxième fois.

Le One Hit Wonder du graphiste de BeerLao

Souvenir du Laos..

Des bananes pré-emballées!

Snack de Taverne

La suite Nuptiale..
Préparation du BBQ de poissons.

Le diner est servi


Fin du trek

Nuage artificiel

Karaoke en soupant

Soupe/Salade

Byebye Laos!

samedi 18 mars 2017

Quand une frontière fait toute la différence


En traversant la frontière qui sépare le Vietnam du Laos, je ne m'attendais pas à un changement aussi drastique. S'il est vrai que je gardais des souvenirs d'un territoire beaucoup plus paisible que le Vietnam, je ne pensais pas que la différence se ferait sentir à peine la frontière traversée. Après avoir attendu 1h30 que le poste frontalier termine leur pause du midi, on s'est rendu à Muang Mai en dévalant sur 35km une route parfaitement entretenue, aux douces et longues courbes, qui nous permettaient de descendre sans trop ralentir et en pouvant, de temps à autre, profiter du décor splendide qui nous entourait. En plus de découvrir des routes de rêves pour les cyclistes, on venait de gagner facilement 5 degrés et de perdre à la frontière au moins 80% du traffic! Le bonheur!

Trois choses expliquent cela. Les Chinois, qui investissent dans tous les pays asiatiques, ont construit les routes du Nord du Laos afin d'améliorer leur  accès à ce pays. J'imagine donc que nous sommes contents de ne pas avoir fait ce voyage il y a 5 ou 10 ans, ce devait être le Cambodge comme on dit! Pour ce qui est du traffic, il ne faut pas oublier que le Laos a 8 millions d'habitants alors qu'il y en a 80 millions au Vietnam. Une toute petite différence! Une différence qui se reflète aussi sur le nombre de routes au Laos, mettons que c'est pas si simple d'aller du point A au point B sans passer par les mêmes routes ou sans prendre le fameux Slow Boat sur le Mékong... Mais on ne va pas se plaindre, oh non, on aime le Laos, vraiment! Enfin, côté température, les 40 degrés et les litres de sueurs s'expliquent par l'imposante chaîne de montagnes que nous venions de traverser au Vietnam et qui garde les nuages et le froid de l'autre côté de la frontière.


475 km de pur bonheur
Ainsi, depuis le 10 mars, nous avons roulé 475 km en territoire Laotiens, en passant de Muang Mai à Oudomxai, pour faire un détour par Nang Khiew avant d'arriver à Luang Prabang. Si nous avons adoré notre première journée complète au Laos où nous longions une rivière dans une magnifique vallée, la route de Oudomxai à Nang Khiew a été particulièrement marquante. Question de ne pas trop souffrir de la chaleur, on a pris l'habitude de partir un peu plus tôt le matin. À midi, on avait fait 60 km et grimpé près de 1000 mètres de dénivelé. Selon nos plans initiaux, il nous restait donc 35 km de descente à faire en pm. Le plus bel après-midi de ma vie! On descendait sans arrêt, sans voiture qui nous klaxonne, quelques poules et boeufs pour nous faire ralentir, mais ça allait! C'était magique, je vous le jure! Selon Marc, c'était aussi plaisant que de faire de la moto. Aucun effort à faire! On est arrivé à Pak Mong où nous pensions passer la nuit vers 14h... Pak Mong,  c'est un peu comme Cadillac. Si t'as pas le choix, tu vas rester, mais comme le soleil était loin de se coucher, on a décidé de se rendre jusqu'à Nang Khiew. Il restait juste 30 km à faire. Sur une route qui ne figure pas sur la liste de celles que les chinois ont construites, un peu rabboteuse, mais pas vraiment de côtes à monter non plus. On a donc pédalé encore deux heures vers sans doute l'un des villages les plus touristiques du Laos! Les photos ci-dessous vous expliqueront pourquoi. Cette petite ville située sur les rives de la rivière Nam Ou au pied de falaises et de montagnes est tout à fait charmante. On a pris une journée de repos pour faire du kayak et trois heures de randonnée!

Un repos bien mérité puisque le lendemain nous allions faire 143 km pour nous rendre jusqu'à Luang Prabang. Une grosse journée. On avait vu pire point de vue montagne, mais 143 km à 40 degrés, la madame a trouvé ça un ti-peu difficile! Mettons que les 20 derniers kilomètres étaient pénibles! Mais en arrivant à Luang Prabang, on a déniché un petit hôtel avec vue sur le Mekong dans lequel nous avons sauté avec grande joie avant de prendre une bonne BeerLao en regardant le couché du soleil sur la petite plateforme de bambou. La vie est belle!

Réparation de vélo, massage et balades avec les éléphants
Il ne faut pas oublier que notre principal objectif de passer par Luang Prabang était de récupérer le pédalier que nous y avions fait livrer! Le lendemain, on s'est donc rendu à la poste, on a récupéré le colis et réparé, pour de bon espérons-le, le vélo de Marc! YAHOOO! Au revoir et merci à la pédale de fortune! :) 

Maintenant que notre objectif était atteint, on a profité de notre séjour dans la ville pour se faire masser, un bon Traditionnal Lao Massage, pour faire quelques emplettes au Night Market et pour manger dans les buffets à 2$! On s'est aussi gâté en allant  visiter une réserve d'éléphants. Marc, éternel amoureux des animaux, tenait à visiter un endroit soucieux du respect de ces grosses bêtes. On a choisi la jeune entreprise Mandalao, qui a pour objectif de réintégrer graduellement les éléphants, qui servaient jadis au travail en forêt, dans leur habitat naturel. Un travail de longue haleine puisqu'il faut aussi créer des aires protégés où il y aura assez de nourriture pour eux (un éléphant mange 6% de son poids en plantes, fruits, etc, par jour!). Mandalao nous proposait donc de d'abord nourrir les éléphants, pleins pleins de bananes, puis de les regarder se soulager pendant qu'on les lave dans la rivière (les éléphants n'ont qu'un estomac, donc aussitôt avalé, aussitôt sorti!), avant de faire une balade avec eux dans les champs puis en forêt. Mais pas question de monter sur leur dos, on marchait à côté. C'était vraiment chouette. Nos éléphants étaient trop gentilles (deux mamans). On pouvait les flatter comme on voulait, elles étaient nos amies!!

Balade obligée sur le Mekong

Après ces deux jours en ville, nous sommes prêts à repartir. Mais comme on veut retourner dans le Nord, c'est trop beau et il fait un peu moins chaud, et qu'on ne veut pas reprendre la même route, on se fait un petit 8h de bateau sur le Mékong jusqu'à Pak Beng où nous reprendrons la route. Rien de mieux pour vraiment se reposer avant d'attaquer les montagnes du Nord :)


Journée de repos sur le Mekong vers Pak Beng

Nos pistes de courses!


On les dérange..continuez ce que vous faites..


Viewpoint Nong Khiaw

Viewpoint Nong Khiaw

La bière à l'arrière goût de monopole

Baignade dans le Mekong

Un pédalier neuf par la poste!

Réunion d'hyperphagique Anonyme

On se nettoie avant d'aller marcher dans l'bois

Une tite pause, y fa chaud!

Ti-pit avec grand-maman

jeudi 9 mars 2017

Viet Nam terminé: 15 jours et 645 km de vélo

645 km de route depuis Hanoi, deux jours à visiter à pied les rizières de Sa Pa, on est maintenant bel et bien rendu à Dien Bien, dernier arrêt avant de franchir la frontière du Laos, qui n'est plus qu'à une trentaine de kilomètres.

Les montagnes du nord vietnamien ont bien failli avoir notre peau. Quand je pense que je croyais avoir vu le pire après l'horrible montée de 30 km jusqu'à Sa Pa... j'étais bien inconsciente et heureusement! Pas certaine que j'aurais été game sinon!! Les derniers jours ont été durs, très durs parfois même déplaisants. Quand ca fait trois heures que tu roules, que ton odomètre indique 5 km/h et que t'as pas encore faire le 1/3 de ta journée, tu te parles. Tu dis que t'as voulu être là, qu'il y a personne qui t'as forcé, pis tu pédales! ''No Pain, No Gain'' il paraît! Et ca marche! On a réussi!  Et ne vous inquiétez pas, le moral est toujours là. Les montagnes en forme de triangles parfaits, les falaises qui se jettent dans la Rivière Noire, les descentes de 15-20 km qui donne l'impression de descendre à l'infini, les villages animés, les pauses ananas et thé glacé, les enfants qui roulent ou courent avec nous, ont su nous garder motivés et nous faire apprécier cette partie du monde où le  métier d'arpenteur ne sait pas rendu! Parce que oui, ici, ils te font systématiquement monter la plus haute montagne du coin! J'ajoute aussi que la météo a été de notre côté jusqu'à maintenant. Si vous trouvez que c'est gris un peu sur nos photos, dites-vous que les nuages sont nos meilleurs amis, surtout quand ça fait deux heures qu'on grimpe et qu'on voit pas encore la fin de la montagne!!  

Un pays de montagnes, de qualité-motel, de consommation locale et bien plus
Depuis Hanoi, on en aura vu des villages. Des endroits où personne ne parle en anglais. On en aauea fait des hôtels aux salles de bain dégueulasses et aux matelas toujours trop durs. Des Nha Ngi  insalubres/qualité motel. Des restaurants aux chaises pour enfants. On aura bu trop de café instantané sucré, pas buvable. On aura jamais payé deux fois le même prix pour la même chose. On aura trop souvent mangé au choix du serveur faute de se faire comprendre, mais un choix gagnant  disons 8 fois sur 10.

On aura trop souvent sacré sur la conduite vietnamienne '' Criss, c'est quoi de regarder à gauche en sortant de ton entrée.'' On aura même été un peu désensibilisé aux accidents de la route, tellement communs et prévisibles. On aura aussi respiré beaucoup trop de fumée de vidange, en campagne comme en ville. On aura trop souvent espéré des tunnels dans les montagnes... faut bien rêver! On aura aussi rêvé d'un RONA ou d'un Home Hardware, plutôt que des quincailleries de salon où on trouve rien. Même le Canadian Tire d'Amos aurait fait notre bonheur.

Mais l'absence de toute grande chaîne, que ce soit restaurant, épicerie, quincaillerie, dépanneur, nous aura permis de réaliser ce qu'est la consommation locale. Tu le sais en maudit d'où vient ton cochon ou ton poulet. Tu les vois courir dans la rue, des fois les deux ensembles. L'instant d'après, tu vois le gars qui transporte 20 mignons bébés cochons dans une mini cage sur sa moto. Ensuite, tu vois l'autre gars qui tue le cochon et enfin, tu vois le petit cochon qui jouait avec la poule bien embroché sur un feu de bois. On est loin de la petite cuisse de poulet dans son emballage en plastique chez IGA. Ca fait que quand tu arrives à Dien Bien et que le restaurant numéro 1 sur Trip Advisor est un restau végé, t'es content pis tu y vas deux jours de suite!

Des femmes autochtones fières de leurs traditions
On aura aussi croisé des centaines de vietnamiennes habillées dans leurs habits traditionnels. Jupe longue noire, jupe mi-longueur multicolore, chemisier bien repassé, foulard à carreaux ou à pompons, jambières avec ou sans bling bling, chignon remonté avec une broche. Chaque communauté a son histoire, sa langue et sa culture et les femmes portent fièrement leurs couleurs. Elles vendent des fruits sur le bord des routes, elles vendent des cossins aux touristes, elles transportent la canne à sucre sur leur moto ou du bois sur leur bicyclette. Elle tiennent des boutiques dans l'entrée de leur maison. Elles guident les touristes dans les montagnes avec leur bébé de 4 mois sur le dos. Elles sont partout et elle sont souriantes. J'aurais aimé en savoir plus. Faudra que j'apprenne le vietnamien.


C'est donc le sourire aux lèvres, le corps en pleine forme et des vélos fraichement nettoyés que nous quittons le Viet Nam.  

PS. La pédale de fortune tient le coup. On a commandé un pédalier (sûrement fait au Viet Nam) des États-Unis qui sera envoyé à Luang Prabang au Laos. Marc a hâte de pouvoir strapper ses pieds sur ses pédales!

Non, je fais pas du vélo de montagne!

Je vous le jure ;) 


Voilà qui explique.

Lavage de vélo obligatoire.


Les minis-chaises! 







Après une montrée de 16 km, on était heureux.... on savait pas encore qu'on allait recommencé dans l'après-midi! 

Les rizières de Sa Pa.




jeudi 2 mars 2017

De Hanoï à Sa Pa, quand une péripétie n'attend pas l'autre


Notre premier objectif est atteint depuis ce matin, nous sommes à Sa Pa, une ville de montagne près de la Frontière chinoise. mais ce ne fut pas si simple! Si notre première journée de route nous avait paru sans incident majeur, bien ce n'était qu'une illusion... 

Les déboires d'une pédale
En essayant de prendre un petit raccourci la première journée, en  passant les vélos par-dessus un garde-de-boue, on a accroché une des pédales de Marc et pis, ben, on l'a crochie... pis le lendemain, Marc avait plus de pédale parce que les filets de son pédalier en aluminium étaient mangés. Essaie d'expliquer ça à un Vietnamien qui a une cour à scrap de bicycle à pédale!  

Il parait que ça se fait! Ça demande beaucoup de patience, un peu de talents en dessin et Google Translate! Marc a terminé la deuxième journée avec une bolt et un tuyau de métal en guise de pédale. Le lendemain, on a trouvé un autre Vietnamien broche à foin qui a eu pitié et qui a trouvé une façon de mettre une pédale sur la bolt. Dieu merci, ça a fonctionné et on s'est rendu à Sa Pa avec la pédale de fortune. 

D'un beau plat à une montée qui n'en finit plus de finir 
Les premiers jours, en longeant le fleuve Rouge, la route était d'un beau plat. Parfait pour se réchauffer les muscles. Je pensais suivre le fleuve Rouge jusqu'à l'ascension pour Sa Pa, mais les quelques arrêts quincailleries/cour à scrap/bike shop, au début de notre 3e journée, m'ont fait perdre la route et on s'est retrouvé à prendre la route AH14, qui allait tout droit dans les montagnes!

Petite erreur de direction qui nous aura finalement bien plue. Une petite affaire plus difficile sur la pédale et sur nos jambes, mais avec beaucoup plus de paysages différents à admirer. On a fait de nombreux arrêts dans des villages où l'on était en grande minorité visible. On a mangé des Pho Bo (délicieuse soupe au boeuf avec plein d'herbes fraîches) presque tous les jours, même deux fois par jour. On a fait des beaux sourires à tous ceux qui nous ont parlé et qu'on ne comprenait pas un mot. On a croisé des poules, des boeufs, des cochons, des chiens stupides qui se tiennent en plein milieu de la rue. On a aussi entendu et vu des cochons mourir sur le bord de la rue. On a dit 1000 fois "Hello" aux enfants dans la rue. On pensait qu'un gars voulait nous rentrer dedans avec son scooter, alors qu'il voulait simplement nous offrir à manger, questions de nous donner un peu d'énergie pour les côtes qui s'en venait! Bon, on s'entend que j'y ai pas goûter, mais c'est l'intention qui compte!

Une belle route qui s'est terminée avec une montée d'environ 1500 m sur 30 km entre Lao Cai et Sa Pa. Les 30 km les plus longs de toute ma vie et pas nécessairement les plus agréables. Considérant le nombre de camions qui font aussi la route, la place qu'ils te laissent sur le bord de la route et la pollution qu'ils te jettent en pleine face, disons que ça gâche un peu le plaisir. T'as parfois un peu peur pour ta vie, mais on a réussi. Après cinq heures de grimpe et de multiples arrêts, j'ai trouvé les derniers km raide en svp, mais c'est fait!

Une arrivée à Sa Pa quelque peu troublante
Sa Pa est une ville de montagne très touristique qui doit être magnifique quand il y a pas un épais nuage de brouillard qui pèse sur la ville. On s'est promené un peu, question de découvrir le labyrinthe de rues qui devraient être piétonnes, mais qui évidemment ne le sont pas. On est allé porter le vélo de Marc dans une shop/salon et en regardant le gars travailler sur le vélo on a entendu un énorme bruit. Un camion venait de rentrer dans un mur... au même moment où un piéton passait... là où quelques minutes plus tôt je prenais une photo en me disant que cette rue était un réel bordel... Un accident horrible. Une dizaine d'hommes ont retiré le camion pour sauver l'homme, mais rien à faire. Cet homme qui a perdu la vie était le propriétaire de l'hôtel où nous devions loger. On est arriver à l'hôtel en même temps que l'ambulance qui ramenait le corps de l'homme chez lui. Une scène atroce. On nous a proposé de changer d'hôtel... ce que nous avons fait. Soirée troublante... toutes nos sympathies à la famille.  

Notre deuxième mécanicien (regardez la cours à scrap en arrière-plan!)



Notre premier mécanicien.


Le problème de la pédale.


La fameuse Pho Bo.

La pédale de fortune! 


Le meilleur ananas de toute ma vie! 2 pour 1$ :) 

Sur la route AH14.

Toujours sur la royte AH14.

Sa Pa... la rue de l'horreur. 

Petite pause au kilomètre 20, sur la route vers Sa Pa.